POLYGONE

Polygone dans sa position initiale

Un coup de coeur !!! Pour sûr ! Polygone est mon dernier grand coup de coeur !

Sorti il y a quelques années, Polygone se classe incontestablement parmi les meilleurs jeux abstraits  modernes,  juste à côté du Gygès ou des jeux du projet GIPF (dont je parlerai prochainement). On dit de lui sur TricTrac qu’il est le meilleur jeu abstrait depuis abalone. J’ajouterai qu’il atteint les couches de la haute atmosphère stratégique qu’abalone n’a jamais vraiment touché ne serait-ce que du bout des billes.

Matériel beau et intriguant, règles simples, mécanisme élégant et grande richesse tactique et stratégique. Voici tous les ingrédients pour qu’un jeu soit puissant. Et après quelques parties passionnantes, on se rend bien compte de sa profondeur.

Ici, deux buts du jeu possibles : capturer 7 segments adverses ou atteindre le sommet opposé. Pour capturer, il faut fermer un polygone. Le joueur qui a le plus de segments dans ce polygone capture tous ceux de son adversaire. Les mouvements se font toujours vers l’avant (ou au moins au même niveau) autour des deux axes de rotations que sont les extrémités des segments. Des plans stratégiques peuvent très vite se mettre en place : attaques au centre ou sur les bords, envoie d’un segment éclaireur qui peut servir d’appât, installation d’une mobilité confortable, etc … Je pense pour ma part qu’il ne faut jamais perdre à l’esprit l’objectif du sommet opposé. Et si cette quête mène à capturer 7 segments avant d’atteindre ce but, alors tant mieux. Polygone doit être pensé comme un jeu à en-but plutôt que comme un jeu de capture. Je me trompe peut être mais cela semble être une stratégie solide.

Polygone me fait beaucoup pensé au jeu de dames de par son côté mouvements en groupe vers l’avant, le contact rapide entre ses pièces et certains aspects stratégiques similaires. On regrettera qu’il n’y ait toujours pas de site internet où jouer à ce jeu subtil. En espérant que ce petit manque soit très vite comblé.

Voici une partie rapide que j’ai joué contre moi-même (il est fort ce moi-même ! :)). C’est pas la partie la plus passionnante mais cela vous donnera une idée de son matériel et de son mécanisme.

Les règles de Polygone c’est ICI

LE COUP WEISS

Appelé aussi coup de l’express et popularisé par le premier champion du monde, le français Isidore Weiss, le coup Weiss est un thème combinatoire inspiré du coup de mazette. On en retrouve la déviation ou l’élimination des pions gênants et la mise en place des chaînons manquants.

Voici la position typique du coup Weiss :

Ici, leur propre pion 28 gêne les blancs à l’exécution du coup. Il leur suffira de s’en débarrasser par un sacrifice en « aller retour ».

Là, les blancs doivent dévier en premier le pion noir 4 pour damer.

Ici, les blancs se font manger la dame mais gagnent un pion au final.

Enfin un exemple bien plus compliqué qui peut tout à fait se retrouver en partie.

WORLD MIND SPORT GAMES 2011

En ce moment ont lieu les World Mind Sport Games, organisés tous les ans à Pékin. Il s’agit en quelque sorte des Jeux Olympiques des sports de l’esprit. On en rêvait, les chinois l’ont fait.

5 jeux en compétitions :  Les échecs, le go, les dames, le xiangqi et le bridge.

Tous les renseignements, résultats et vidéos sur le site officiel.

J’ai retrouvé une vidéo en français datant de 2008 sur cet évènement grandiose et unique :

CHAMPIONNAT DU MONDE D’OTHELLO 2012

Hiroki Nobukawa WOC 2011

Du 3 au 5 novembre dernier a eu lieu le 35ème WOC (World Othello Championship) à New York. C’est encore un Japonais dénommé Hiroki Nobukawa qui gagne la finale contre le thaïlandais Piyanat Aunchulee.
Je vous propose de voir les 3 parties de la finale jouée en deux parties gagnantes.

Plus de détails ici et .

UNE PARTIE DE DAMES COMMENTEE

Il s’agit d’une partie catastrophique que j’ai joué sur PLAYOK contre un certain damme. Elle n’a pas grand chose d’intéressant et s’adresse surtout aux débutants dont je fais partie. Le jeu de dames est un jeu subtil. Il est de tous les jeux abstraits celui dont les combinaisons sont les plus spectaculaires. La prise obligatoire impose une grande attention notamment sur l’aspect tactique.

J’ai les blancs. Le début de partie est assez normal, je m’installe sur le bord EST. Le coup n°15. 29-24 est un parfait exemple de ce qu’il ne faut pas faire. Une belle cagade ! Il s’ensuit 16. (9×40) et c’est mal engagé ! Mon coup suivant 17. 45×34 n’est pas fameux non plus. 35×44 aurait été certainement préférable. Et le « magnifique » ultime coup avant d’abandonner la partie : 20. 39-33 qui l’amène à 21. (17×50). Et inutile de continuer la partie. Mon conseil pour les débutants est de faire très attention aux coups directs, vus dans un précédent article. Je pense qu’un joueur débutant franchi un certain niveau lorsqu’il ne concède plus de coups directs à son adversaire comme j’ai pu le faire grossièrement dans cette partie.

LES JEUX DE TAFL

Le Tablut

Originaires de Scandinavie et joués dès le 4ème siècle ,  ils auraient été ensuite introduit dans les  îles Britanniques et en Islande par les vikings. Au XVIIIe siècle, le célèbre naturaliste Carl Linné le ramena d’une de ses expéditions en Laponie.

Il en existe une petite dizaine (citons le hnefatafl, le alea evangelii, le tablut…) avec des règles quasi-identiques, seuls les tailles de plateau et le nombre de pions varie. Personnellement,  je trouve  que le tablut est le plus suffisant en 9×9.

Les jeux de tafl ont la triple particularité d’avoir une position de départ asymétrique, un matériel inégal et un but du jeu différent suivant le camp joué par chaque opposant. En effet, pour les blancs , appelés suédois, il s’agit d’un jeu à en-but car ils doivent amener leur Roi dans un des quatre coins du plateau.  Quant aux noirs, les moscovites, ils cherchent à capturer le Roi suédois.

Les déplacement se font comme la Tour aux échecs et les captures par prise en tenaille .

Les règles précises sur Wikipédia.

Une petite partie en vidéo:

UN JOUR JE REVIENDRAI

Comme vous l’avez remarqué, je n’ai pas fait d’article sur ce blog depuis plus d’un an. Difficile d’y être assidu car j’ai d’autres passions qui me prennent beaucoup de temps.
Je suis très conscient qu’il s’agit d’une excellente idée, unique à ma connaissance. Les jeux abstraits sont différents des autres et ils méritent un site consacré, ne serait-ce que par leur grande diversité et leur profonde richesse.
Je ne sais pas quand je retrouverai le temps et l’enthousiasme d’y revenir mais un jour surement…
En tous cas, tant que je serai vivant ce blog le sera aussi. Hors de question de l’abandonner.
Si vous avez des liens à partager ou à me faire découvrir n’hésitez surtout pas. Je les y ajouterai.

Je vous souhaite une excellente visite et bon jeu !

Papatilleul

STEINITZ vs BARDELEBEN

Une célèbre partie historique commentée qui opposa Wilhem Steinitz à Curt Bardeleben en 1895 au tournoi de Hastings.

Les Noirs ne peuvent pas se permettre de prendre la Tour avec la Dame et encore moins avec le Roi, sous peine de se retrouver dans une infériorité matérielle dont ils auront du mal à se relever.

Voir « commentaires » pour le mat forcé.

UNE PARTIE D’OTHELLO COMMENTÉE N°1

Il s’agit d’une partie entre deux programmes jouée en 1980.
Programme Rosenbloom en noir
Programme Levy en blanc

1-11 Début en diagonale avec « cheminée ». Après 11. Noir est mieux placé au centre de la position (il occupe les 4 cases centrales). Blanc a joué trop à l’extérieur notamment avec son coup de bord 10. A3.
12 Un autre mauvais coup retournant trop de pions.
16 Reprends des cases centrales, mais il y a maintenant une grosse disproportion de pions : 16 blancs pour 4 noirs.
18 Bonne position des 2 pions blancs sur le bord Nord, mais tout nouvel accès y est interdit à blanc.
20 Nouvelle erreur que ce bord Est.
21-27 Noir joue à l’intérieur de la position, forçant Blanc à fermer peu à peu la frontière
28 Noir est maintenant complètement encerclé par les pions blancs ; il mènera désormais le jeu à sa guise.
29 Premier sacrifice de coin , forcé pour Blanc (A2 ou B1 donnerait A1 à Noir).
30 32 pions blancs pour 2 noirs !
32 Blanc a passé. Noir doit ouvrir le jeu pour forcer des coups Blancs car il n’a pas encore la possibilité de prendre un coin ni de construire une position stable.
33 A croire que Blanc joue pour Noir…
34-37 Second sacrifice de coin. Noir choisi une voie élégante mais bien difficile pour une victoire assurée. Après 37, Noir est à nouveau totalement encerclé.
39-42 3ème sacrifice de coin !
43 Noir est encore encerclé et Blanc n’a plus de liberté.
44 Ayant laissé les 3 coins à Blanc, Noir ne peut pas construire de position stable immédiatement; il doit au contraire éviter de laisser Blanc en construire à partir de ses coins. Il doit donc jouer vers le Sud-Est, à l’écart des pions Blancs. G1 était possible tout de suite mais, cette liberté peut être utile plus tard pour forcer un coup blanc.
51 Donne le coin H8 à Noir. H2 le donnait aussi, en 2 coups.
54-58 Maintenant Noir « rabat » Blanc vers son coin.
54 Le meilleur coup : il n’ouvre aucune ligne à Blanc qui lui permettrait de retourner définitivement des pions.
56 La liberté en G1 est utile maintenant pour forcer Blanc en G7 et gagner le maximum de pions.
60 Noir gagne 51 à 13. Sur la position finale, le dessin des bords Ouest et Nord est rare, avec deux insertions parfaites de 6 pions entre les coins.

EXERCICE DE GO N°6

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